• Tunisie : Répression d'ONG tunisienne des droits de l'Homme

    Tunisie : Répression d'ONG tunisienne des droits de l'Homme
    mercredi 16 février 2005

    à la veille de la réunion préparatoire du SMSI

    Genève - Paris, le 15 février 2005 - L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme, programme conjoint de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), exprime son inquiétude face aux entraves à la liberté de réunion et aux activités des défenseurs des droits de l'Homme en Tunisie. L'Observatoire est d'autant plus préoccupé par la persistance de telles violations de libertés fondamentales que la Tunisie a été sélectionnée pour accueillir la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) du 16 au 18 novembre 2005, dont la deuxième réunion du Comité de préparation se tiendra à Genève du 17 au 25 février 2005.

    Le matin du 12 février 2005, plus d'une centaine d'agents de police en civil ont été déployés dans la rue Abou Dhabi à Tunis, devant l'entrée de l'immeuble où se trouve le local du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT), ainsi que dans les carrefours des rues attenantes. Les forces de l'ordre ont fait savoir aux membres du Conseil qui devaient tenir une assemblée générale, maintes fois reportée, qu'ils avaient reçu pour instruction d'interdire la tenue de la réunion, et ce par tous les moyens.

    L'assemblée générale avait été initialement prévue le 11 décembre 2004. Elle n'a cependant pas pu avoir lieu car un dispositif de près de 150 policiers tentait d'empêcher les activistes d'accéder aux locaux en les agressant verbalement et physiquement, puis les a dispersés violemment. La réunion a été reportée au 16 janvier 2005 mais là encore, un important dispositif policier encerclant les locaux en a empêché la tenue.

    Le même type d'événements se sont produits le 28 janvier 2005 alors qu'aucune réunion n'était prévue. Les membres du bureau du CNLT ont été empêchés d'accéder à leur local par un déploiement policier. Le lendemain, ils ont constaté que la porte d'entrée du bureau avait été forcée et qu'elle n'ouvrait plus, ce qui les a obligés à briser la serrure. Une fois dans le local, ils ont pu constater que les ordinateurs avaient été endommagés et la connexion Internet ne fonctionnait plus.

    De nombreuses associations de défense des droits de l'Homme en Tunisie sont malheureusement régulièrement victimes de ces pratiques. Le 3 janvier 2004, l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) s'était, elle aussi, vue interdire la tenue de son assemblée générale par un impressionnant déploiement policier.

    D'autre part, l'Observatoire, rappelle que le CNLT n'est toujours pas reconnu par les autorités tunisiennes en dépit de ses nombreuses requêtes en ce sens. Sans reconnaissance, le Conseil ne peut participer aux travaux du SMSI. Ceci concerne également les organisations de défense des droits de l'Homme suivantes : l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), l'Association de lutte contre la torture (ALTT), le Centre tunisien pour l'indépendance de la justice et des avocats (CIJA), le Rassemblement pour une alternative internationale de développement (RAID) et la Ligue des écrivains tunisiens libres (LEL).

    L'Observatoire rappelle que ces mesures sont en contradiction avec les principes de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, qui stipule dans son article premier que " chacun a le droit, individuellement ou en association avec d'autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international " et dans son article 5.a qu'afin " de promouvoir et protéger les droits de l'Homme et les libertés fondamentales, chacun a le droit, individuellement ou en association avec d'autres, de se réunir et de se rassembler pacifiquement. "

    L'Observatoire demande aux autorités tunisiennes de mettre un terme à tout acte de harcèlement ou entrave au travail des membres du CNLT ainsi que de tous les défenseurs des droits de l'homme dans le pays et rappelle qu'en tant que pays hôte du prochain SMSI, la Tunisie est tenue de se conformer aux obligations internationales en matière de droits de l'Homme, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel elle est partie.

    Contact presse : FIDH : 00 33 1 43 55 25 18 / OMCT : 00 41 22 809 49 39


    Voir en ligne :observatoire@iprolink.ch


  • Commentaires

    1
    Mercredi 16 Février 2005 à 23:48
    tunisie
    salut, je dois partir dans ton pays, à djerba, début mars. Y'a t'il un éventuel souçis pour les touristes, risque de débordement?
    2
    La gauche Tunisienne
    Mardi 17 Mai 2005 à 00:32
    la gauche qui pleure depuis 20 ans
    Cher Touriste part en Tunisie en paix passe tes vacances en joie. à écouter les gauchos tunisiens. tout les tunisiens quitterons la belle perle pour fuire les misères et les massacres du pouvoir. c'est faux, le tunisien est fier d'être dans ce pays. c'est une honte que la gauche libre et soit-disant militante se ralie avec les islamiste pour la bonne cause... Cher ami je suis tunisien comme vous. le pays va bien et ira si vous fermer vos geules et plutôt essayer de travailler corectement votre pays. j'ai fréquenté la gauche tt tendance. mais hélas...... la peste les paroles et les vices sont les mêmes partout. laisser notre beau pays tranquille, les tunisiens ont besoin de paix et de calme pour avancer ok compris j'éspere. ne pense pas que je suis un Flic ou un milice. je suis un citoyen tunisien comme vous. ( juste pour que les choses soit clairs.)
    3
    La gauche Tunisienne
    Mardi 17 Mai 2005 à 00:33
    la gauche qui pleure depuis 20 ans
    Cher Touriste part en Tunisie en paix passe tes vacances en joie. à écouter les gauchos tunisiens. tout les tunisiens quitterons la belle perle pour fuire les misères et les massacres du pouvoir. c'est faux, le tunisien est fier d'être dans ce pays. c'est une honte que la gauche libre et soit-disant militante se ralie avec les islamiste pour la bonne cause... Cher ami je suis tunisien comme vous. le pays va bien et ira si vous fermer vos geules et plutôt essayer de travailler corectement votre pays. j'ai fréquenté la gauche tt tendance. mais hélas...... la peste les paroles et les vices sont les mêmes partout. laisser notre beau pays tranquille, les tunisiens ont besoin de paix et de calme pour avancer ok compris j'éspere. ne pense pas que je suis un Flic ou un milice. je suis un citoyen tunisien comme vous. ( juste pour que les choses soit clairs.)
    4
    Mardi 5 Juillet 2005 à 16:49
    foutu menteur
    la tunisie vit sur un barril de poudre et le dictateur ben ali joue avec le feu de la jeunesse. tu n'es sans doute pas un flic ou un militaire d'ailleurs pourquoi le préciser mais tu es un foutu menteur, doublé d'un crétin. Si tout va bien, pourquoi fermer nos gueules comme tu le dis en si bon français ? pourquoi ? parce que certaines vérités ne sont pas bonnes à entendre concernant le régime corrompu du RCD ? des élections à 99 % ? des journalistes et des avocats emprisonnés ? des internautes de zarzis emprisonnés ? des procès bidons ? les démocrates de gauche comme de droite savent que non cela ne va bien en Tunisie.
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    5
    Ronald
    Mardi 5 Juillet 2005 à 16:58
    Hum
    Je suis allé à djerba avec une amie en novembre dernier. On a essayé de parler avec les tunisiens, mais en dehors des négociations pour les articles de leurs boutiques, c'est extrêmement difficile d'avoir un avis politique, ou même des informations sur leur niveau de vie, etc. Cependant, quelques personnes ont bien voulu nous répondre, à l'abris des regards et surtout des oreilles. L'un d'eux, un jeune chamelier rêve de partir en France, car ici tout est possible. Un peu le rêve américain. Pas de contraintes sur la liberté de s'exprimer et de penser, une qualité de vie totalement différente, un espoir. Une autre personne était un commerçant: Lui demandant ses convictions politiques, il nou a bien spécifié que là bas (en tunisie) il ne faut pas trop s'intéresser à la politique. Le régime est completement corrompu, le peuple creve de faim et s'endette à vie, etc. Alors maintenant lire que tout va bien en tunisie dans un commentaire, non, ça ne passe pas. Si tu pense réellement ça, tout en étant tunisien, alors, tu n'es jamais sorti de chez toi...
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